Après un voyage en car bien animé, nous arrivons dans la nuit noire, à la Fraterna Domus. Pas d’aperitivo mais un primo et un secondo piato nous attendent pour le dîner, puis, nous nous glissons dans nos draps blancs.
Le matin, après un café con latte, on brosse nos dents blanches et on sort nos lunettes noires car pas un nuage blanc dans le ciel.
Chaque jour, un programme bien coloré :
Visite de la Basilique Saint Pierre, le musée du Vatican, le Panthéon, le Colisée, ou encore le Caravage sombre clair dans la Chiesa Santa Maria del Popolo. Il faut montrer patte blanche aux postes de sécurité avant de pouvoir admirer les anges blancs dans toutes les basiliques et les églises. Le blanc du col romain des curés en soutane noire est universel et ressort sur toutes les piazze.
Certains élèves demandent d’avoir carte blanche dans Rome, ce qui pourrait provoquer la colère noire de Mr Collomb mais nous sommes blanc comme neige.
Pour d’autres élèves, blancs comme linge, il faut distribuer des cachets d’aspirine : ah cette grippe !
Mercredi, l’audience papale est noire de monde avec un petit point blanc au centre de l’estrade : Viva il Papa !
Évidemment, impossible de passer à côté de l’olive sur la mozzarella de la pizza. Et à tout heure, un gelato : la meilleure sans aucun doute la stracciatella !
Le dernier jour, la messe à Saint Louis des Français tous ensemble, petite émotion de nous voir réunis tous en uniforme blanc et noir.
Et au retour : Nuit blanche, Nuit noire tout dépend de notre car !
Merci pour ce beau voyage !
Agatha CARSIN – Élevè de 1ère 6
3 jours. C’est le temps que nous avions pour découvrir la capitale italienne. 3 jours pour engloutir un grand nombre de pizzas et 3 jours pour visiter encore plus de monuments. De la Cité du Vatican au Colisée, en passant par le Forum, les somptueuses églises et les places grandioses, ce voyage a émerveillé plus d’un élève.
« Le voyage à Rome ? Juste énorme ! » confie Henri Solignac. Nous avons en effet bien profité de ce bain culturel, enrichis par les explications des professeurs. Mateo Riffard a apprécié voir le corps enseignant sous « une autre facette » en dehors du cadre scolaire. L’alternance de visites et de temps libre entre amis a permis une double visite de la ville, accentuant le plaisir des quelques jours dans Rome.
Ce voyage a aussi été l’occasion pour la promotion de se souder. « J’ai découvert des personnes que je ne connaissais pas » indique Mateo. Les discours du futur Etat-Major y ont bien contribué. Pour beaucoup les candidats étaient impressionnants. Henri a aussi souhaiter souligner la très bonne ambiance entre les élèves.
Chacun gardera ses propres images de ce voyage, mais une chose est sûre, il restera longtemps dans les souvenirs de notre promotion « Louis Pasteur ».
Erwan LE DU – Élève de 1ère 1
Depuis des siècles, lorsque l’on pense à l’Église, on a tendance à penser au Vatican. Le lieu le plus sacré du monde, où repose Saint Pierre et s’élève la fameuse chapelle Sixtine. On pense également au Pape. Un homme empli de foi, fier, régnant sur ses fidèles.
Ainsi, partant pour Rome lors du pèlerinage avec ma promotion, je m’attendais alors à être surtout impressionnée par la visite du Vatican. Mais, à ma grande surprise, ce ne fut pas l’audience papale ou la visite du Haut Lieu qui m’impressionna le plus. Ce furent en fait nos visites des différentes églises et basiliques de la ville. En effet, j’étais émerveillée par tant de chef d’œuvres. Du magnifique « Saint Matthieu et l’Ange » du Caravage et du plafond coloré de l’église de Saint-Louis-des-Français, au majestueux « Crucifiement de Saint Pierre » dans l’église de Santa Maria del Popolo, en passant par la splendide mosaïque dans l’église de Santa Maria in Trastevere et enfin au flamboyant abside de la basilique de Saint Paul hors-les-murs. Tous étaient plus beaux et plus surprenant les uns que les autres ; nous étions tous éblouis.
Cependant, lorsque moi mes amis et moi nous nous sommes assis dans le métro habituel qui nous ramenait au couvent, étonnamment, après tant de beauté, nous ressentions une certaine gêne et une remarque commune ressortait de nos conversations. Comment est-ce possible qu’une institution, comme celle de l’Église, puisse garder autant de richesses pour elle sans les distribuer aux nécessiteux, comme le voudrait les valeurs chrétiennes ? Comment les jeunes prêtres peuvent-ils supporter cette anomalie ? Ayant tous été élevés dans le don de soi et à travers la citation « Réussir pour Servir », il nous fut impossible de répondre tout de suite à cette interrogation.
Après réflexion personnelle et discussion sur le sujet, je crois à présent pouvoir répondre à cette question que nous nous posions.
Il est en effet primordial de distinguer le contexte dans lequel on observe ces édifices religieux. Aujourd’hui, la richesse est souvent synonyme d’égoïsme et ayant grandi dans des valeurs chrétiennes, il est normal de trouver perturbant de remarquer autant de richesses dans un lieu saint alors qu’elles pourraient être utilisées autrement. Toutefois cette idée de « richesse gaspillée » n’a pas toujours existé. A l’époque, on employait plutôt le terme de « trésors » pour désigner les chefs d’œuvre coûteux qui ornaient les églises, basiliques ou cathédrales. En effet, ceux-ci étaient offerts par des familles riches qui souhaitaient soit être pardonnées de leurs péchés, soit remercier Dieu ou un saint pour une action de grâce. Les nobles et riches personnes estimaient que Dieu inspirait les artistes (peintres, joailliers, sculpteurs…) qui avaient créés ces merveilles. Il était par conséquent logique qu’elles Lui reviennent et l’Église n’en était que la gardienne.
Les statues et les peintures exposées permettaient également de donner « du corps » aux lectures de la Bible et des Évangiles qui étaient lus par les prêtres en raison de l’analphabétisme des populations modestes. Le but été donc d’heurter ces esprits, en leur montrant, d’une certaine manière, un bout de paradis. A ce moment-là, il était impossible pour les pauvres gens de s’imaginer possédant une quelconque richesse. C’était donc une façon de les rendre riche un instant que de les faire rentrer dans de pareils lieux.
Si nous pouvons aujourd’hui avoir la chance d’admirer un nombre incroyable de tableaux, de Madones ou de coupoles ornées d’or et de pierres précieuses, c’est grâce à ce principe si important que l’on nous enseigne : servir ceux qui sont dans le besoin et tenter de les faire sourire. La beauté d’une église et de tout ce qui y est présenté font partie du souffle spirituel qu’elle dégage. Elle nous fait rentrer dans la beauté de Dieu.
Clara ROCHE-POGGI – Élève de 1ère 3